Background

Affordable Art Fair 2019

L’ Affordable Art Fair Brussels, avec les années, est devenue un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art contemporain, fidèle à sa volonté de proposer un art accessible à tous. Installée sur le site de Tour & Taxis à Bruxelles, elle accueillera une fois encore, du 14 au 17 mars 2019, plus de 15 mille visiteurs à la découverte de l’offre proposée par plus de 90 galeries bruxelloises, belges et étrangères.

A la fois jeune et dynamique, cette foire propose peintures, estampes, photographies, sculptures, installations ; des œuvres d’art de qualité, à des prix abordables n’excédant pas 7.500 €. L’affichage des prix y est obligatoire et l’emballage des œuvres est offert.

Affordable Art Fair, programme 2019

Du côté des galeries bruxelloises, seront présentes : ART22 Gallery, Begramoff Gallery, Galerie Martine Ehmer, LKFF Art & Sculpture Projects, MACADAM Gallery, …

Pour la deuxième année consécutive, L’Affordable Art Fair Brussels soutient « La peau de l’Ours » dans son projet curatorial dans son tout nouvel espace, Art & Beyond. Le but est d’y mettre en valeur la diversité et l’hétéroclisme des pratiques artistiques contemporaines à travers les œuvres de quatre artistes émergents déjà plébiscités en Belgique et à l’étranger. Les artistes sélectionnés cette année sont Julie Susset, Alice Nikolaeva, Agathe Brahami-Ferron et Benjamin Ottoz.

Cette année , les organisateurs de la foire ont ainsi fait appel à la jeune peintre bruxelloise Nina Minnebo  afin de mettre en scène l’espace d’accueil des visiteurs et c’est plutôt bien réussi. Diplômée en design graphique de la Luca School of Arts (Bruxelles), l’artiste développe un style abstrait, intuitif et expressif, qui mélange le pop et l’urban art, et se définit par une explosion de couleurs.

Par ailleurs, l’Affordable Art Fair Brussels s’associe et apporte son soutien à la campagne de lutte contre le cancer du sein, Think Pink , au travers de l’exposition BOLD. Un ensemble de photographies de femmes fortes et audacieuses réalisées par la photographe néerlandaise Carolien Sikkenk.

 

Affordable Art Fair, la sélection Boombartstic

J’ai eu l’occasion de faire mon petit tour de foire jeudi dernier. Comme à chaque édition et à chaque foire d’art, il y en a pour tout le monde . Dans la pléthore d’artistes présentés, en voici six qui ont retenu mon regard. Petite revue, tout en subjectivité.

D’emblée, on ne pouvait manquer le Pégasus, construction monumental de l’artiste bulgare mais résidant à Amsterdam – Stefan Yordanov représenté par la galerie australienne Retrospect Galleries

Formé à l’Académie Gerrit Rietveld (1990-1994) et à l’Amsterdam School of Art (1995 -1997), Yordanov s’exprime dans une large gamme de médiums artistiques : le dessin, le collage, les objets interactifs, les installations spécifiques au site et, plus récemment, les sculptures lumineuses.

L’anatomie humaine et animale occupe une place importante dans les recherches de Stefan Yordanov. L’artiste aime à en transformer et en modifier l’apparence an adjoignant à leurs restes physiques et structures osseuses, l’apport de sources de lumière. Un moyen pour lui de leur insuffler la possibilité d’un nouveau souffle de vie. Ainsi ce Pégase spectaculaire s’accomode très bien de ces implants techniques et de ses ailes en matériaux presque primitifs faites de simple plumes d’oiseaux. Il se dégage de tous ces antagonismes une certaine unité, réunissant le monde matériel et une évocation presque spirituel. Il est le symbole fier, poétique et élancé d’une transgression de la mort par la vie, vivifié par l’énergie lumineuse.
Un très beau travail qui vise la transformation des formes de vie vers cette forme surprenante de vie à venir, imaginaire ou possible. Vers une nouvelle identité esthétique et physique d’un design naturaliste.

Pegasus (le cheval ailé) de la mythologie grecque est le symbole de la créativité et de la poésie. Cette installation lumineuse interactive rend hommage aux dessins de Liubomir Jordanov (père de Stefan Yordanov, 1934-2012), où l’animal est souvent présenté comme un « véhicule spirituel ». Son père était un artiste lithographe bulgare.

 

Affordable Art Fair
Stefan Yordanov, Pegasus, courtesy Retrospect Galleries, Jonson St, Byron Bay, Australie, (c) Stefan Yordanov, Affordable Art Fair, 2019, Bruxelles

 

La Galerie Art Jingle de Paris présente le travail de l’artiste français Fernando Costa.
Après 15 années passées dans l’hôtellerie, en véritable autodidacte, il décide de troquer l’uniforme contre la tenue de soudeur. Vouant une véritable passion pour le travail de César, il commence, en 1998, à tailler en pièces la signalisation routière, une matière première récupérée parmi les rebuts de l’État, des panneaux émaillés plantés sur les routes des années 1950 à 1980. Ces panneaux aux formes simples, aux finitions polies et émaillées deviennent le lieu d’une expression de sa créativité placé sous le signe de la spontanéité.
Sa matière première, il la lacère, la cisaille, la brise, à la force des mains, en de multiples fragments métalliques, figures géométriques, symboles, bandes de couleurs, lettres, chiffres, flèches, silhouettes figuratives diverses
A la collecte de ces plaquettes, succède la séquence artistique de l’assemblage, de la recomposition sur une plaque de métal. Chaque élément trouve sa place dans un grand puzzle qui n’obéirait à aucun modèle. Un long et patient travail d’association de couleurs, de formes, de tonalités monochromes, d’unités de sens ou de pièces identiques. Sa palette, hors catalogue est déterminée par la trace laissée par l’usure du temps et les aléas climatiques inscrits dans le métal.
Mu dans sa démarche par un parti pris contre le gaspillage, Costa travaille par recyclage. Il nous livre des tableaux aux éléments soudés. Il ne se contente pas d’assembler des pièces de métal ; il se sert de la recomposition pour recréer du sens. Costa n’est ni peintre, ni sculpteur, il a plus le talent de compositeur, d’assembleur.

Par son intervention artistique, Costa déconstruit un système – celui d’objets émaillés issus de nos rues et de nos codes de conduite – pour définir ce nouvel imaginaire éclaté ; aux accents si familiers.Telles des évocations futuro-cubistes, ces symboles figuratifs, fragments de tôle, libérés de leur fonction première, se mettent, de manière ludique, en quête d’une histoire contemporaine à raconter.

 

Affordable Art Fair
Costa, Entrée et Sortie, 2018, courtesy Galerie ArtJingle, Paris, (c) Costa, Affordable Art Fair 2019, Bruxelles

 

Place à l’individu et à la psyché humaine chez Adam Riches, artiste britannique émergent présenté par la Nadia Arnold Gallery de Londres.

Riches, c’est un dessinateur comme j’ai plaisir à voir, un travail précis que certains qualifieront d’académique, mais qu’importe.

Ses portraits , qui ont souvent la monochromie sombre, s’affichent souvent en grand format. Ils sont œuvres figuratives qui respirent la sensibilité. Des portraits stylisés au bic exécutés avec la nervosité des traits  alternent avec ses huiles sur toile empreintes d’une plus grande mélancolie. Un toujours cette impression de solitude, un personnage seul en scène, captif de sa propre individualité.

Je vous mets le lien vers son Instragram, allez y jeter un œil.
Adam Riches exposera en mai 2019 au Palazzo Pesaro Papafava lors de la Biennale de Venise.

Affordable Art Fair
Adam Riches, Untitled, 2019,courtesy Nadia Arnold Gallery, Londres, (c) Adam Riches, Affordable Art Fair 2019, Bruxelles

 

Affordable Art Fair
Beatriz Diaz Ceballos, Biografia 0417231, 2015, courtesy Rodrigo Juarranz Galeria de arte, Aranda de Duero, Espagne, (c) Beatriz Diaz Ceballos, Affordable Art Fair, 2019, Bruxelles

 

Affordable Art Fair
Rowan Corkill, Ablutio Melopsittacus Undulates, 2016, courtesy Project Room LC, (c) Rowan Corkill, Affordable Art Fair 2019, Bruxelles

 

Affordable Art Fair
Irene Cruz, habitat, 2018, courtesy Project Room LC, (c) et (c) photo Irene Cruz, Affordable Art Fair, 2019, Bruxelles

 

Affordable Art Fair
Tomas Vandecasteele, série Ablution, courtesy Schonfeld Gallery, Bruxelles, (c) et (c) photo Tomas Vandecasteele, Affordable Art Fair 2019

 

Affordable Art Fair
Tour & Taxis
Avenue du Port 86 C
1000 Bruxelles
du 14 au 17 mars 2019 de 11h à 19h
https://affordableartfair.com/fairs/brussels

Related Stories

2 Commentaires

  • Gillard
    6 années ago

    Le travail d ‘Irène Cruz est un poème en images.Il donnerait envie de se plonger dans les lointains bleus si on ne craignait d ‘éveiller ses muses pétrifié es….

  • Gillard Anne
    6 années ago

    Irène Cruz crée des images éminemment poétiques et sensuelles.On se prendrait à vouloir se perdre dans ses lointains bleus si on ne craignait de sortir de leur léthargie ses muses pétrifiées…

Leave a Comment

Leave A Comment Your email address will not be published