Published 1 avril 2019 Commentaires 0 Commentaire Par Eric Mabille Tags agendaAgenda BoombartsticBaronian Xippas GalleryBeursschouwburgBeyond BruegelCentrale for Contemporary ArtCharline TybergheinDauwens & Beernaert GalleryDream BoxEtel AdnanFlamboyantFlorence DoyenFondation BoghossianHeliopolisJan van OostLouma SalaméLuis Gomez de TeranMarie-Cécile BruwierMIMA MuseumMontoro12 GalleryPalais de la DynastieRobert DevriendtSophie WhettnallTakisVilla Empain Agenda Boombartstic, du 01 au 07 avril 2019 Agenda Boombartstic ; faites le plein de bons plans Arty pour la semaine. Chaque lundi, je vous propose ma sélection des événements Arty à ne pas manquer. Des événements, des expos, des shows en galeries, un agenda 100% bruxellois qui s’autorise de belles escapades en province. Allez c’est parti pour l’Agenda Boombartstic du 01 au 07 avril 2019. Au sommaire cette semaine : on fête les 3 années d’existence du MIMA Museum, on ira plonger dans Beyond Bruegel, une expérience immersive dans l’œuvre du célèbre peintre, au Palais de la Dynastie à Bruxelles. Menu chargé côté expos, cette semaine, avec Charline Tyberghein au Beursschouwburg, Heliopolis et Flamboyant à la Villa Empain-Fondation Boghossian, la Centrale for Contemporary Art qui inaugure ce mardi son exposition consacrée au Travail de Sophie Whettnall pour finir par Dream Box au MIMA Museum. Côté galeries : le show collectif Positive/Negative à la Dauwens & Beernaert Gallery, l’expo duo Amnesia des artistes Jan van Oost et Luis Gomez de Teran et, grand moment attendu, la première exposition de la Baronian Xippas Gallery, avec un face à face Takis – Robert Devriendt. Agenda Boombartstic, quelques événements Le 15 avril 2019, le Millenium Iconoclast Museum – ou MIMA Museum – fêtera ses trois années d’existence, trois ans qui auront affirmé son importance dans le paysage des institutions artistiques de notre Capitale. Un projet bien inscrit dans son tissu urbain et une nouvelle exposition Dream Box, plébiscitée par le public avec ses 20.000 visiteurs après deux mois d’ouverture. Avec son modèle de financement hybride reposant sur des apports de fonds privés et le ticketing, ce centre d’art a pu assurer sa viabilité, encouragée par un succès de fréquentation et d’estime acquis auprès des visiteurs, des médias, des professionnels du monde culturel et une large couverture sur les réseaux sociaux. Au terme de trois ans, le MIMA Museum, c’est 6 expos d’envergure internationale, plus de 160.000 visiteurs dont 75.000 jeunes, une intégration dans le quartier réussie, le Prix du Bruxellois culturel en 2016 et une collection permanente en constante évolution. Souhaitons-lui de poursuivre dans cette direction. >>> www.mimamuseum.eu Le MIMA Museum fête ses 3 ans d’existence, vue côté Canal, (c) photo MIMA Museum, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 Pieter Bruegel a 450 ans, alors on ne va pas bouder la fête ; j’aurai l’occasion de vous reparler des multiples événements et expositions qui émaillent cette année 2019. Et ce samedi 06 avril 2019, ce sera l’ouverture de Beyond Bruegel, une installation dans le Palais de la Dynastie, au Mont des Arts à Bruxelles, une proposition d’immersion totale dans l’œuvre et la vie du maître flamand. Une rencontre surprenante entre tableaux centenaires et nouvelles technologies, une approche qui se veut thématique, une projection à 360° qui donne vie aux tableaux et aux paysages mythiques de son œuvre. Une plongée dans Paysage d’Hiver, La Noce paysanne, Le Dénombrement de Bethléem, La Chute des Anges rebelles et bien d’autres encore. Cette mise en perspective, on l’a doit à une collaboration étroite entre Manfred Sellink, spécialiste de Bruegel et CREATE.eu, les concepteurs de l’expérience Beyond Bruegel. Si dans toute œuvre, l’artiste dirige le regard du spectateur sans que ce dernier n’en soit conscient ; l’exposition propose ici de conduire le regard du visiteur vers d’autres détails en les agrandissant grâce aux nouvelles technologies. Et des chiffres qui donnent déjà le tournis : 180m2 d’écrans de projection acoustique, 30 puissants projecteurs, 4 mois de montage, 2500 heures de travail de visual artists, 90 jours de recherche consacrés à l’ histoire de l’art, 160 heures de conseils donnés par des spécialistes de Bruegel et un investissement de 300.000 euros dans cette expérience unique qui vient compléter le programme de Toerisme Vlaanderen autour des maîtres flamands (Bruegel, Rubens et Van Eyck) sur lequel je reviendrai prochainement. >>> www.beyondbruegel.be Beyond Bruegel, immersion dans ‘La Chute des Anges Rebelles’ , Palais de la Dynastie, Bruxelles, 2019, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 Agenda Boombarstic, les expositions Je n’y avais pas encore mis les pieds et c’est chose faite maintenant. L’espace galerie du Beursschouwburg accueille dès le 06 avril 2019, l’artiste anversoise Charline Tyberghein. Fraichement diplômée de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, elle a récemment reçu le KoMASK Masters Salon Painting Award pour son travail Get Home et a déjà organisé sa première exposition solo One Trick Phony. Charline Tyberghein fait du figuratif avec des objets du quotidien qui interagissent entre eux réunis parfois par leurs ombres qui se croisent sans pour autant s’arrêter dans une sorte d’indifférence et de quiétude, parfois par leur propre duplication qui se répète sur la toile tel un rythme. Un univers autour de l’objet, très pop, Une peinture qui s’empare d’un ensemble de symboles et de pictogrammes comme des mains, des pieds, des piles de briques, fenêtres, escaliers … qui constituent son alphabet et qu’elle organise en d’étranges compositions presque surréalistes. Une peinture souvent plane, plate pour se couper des émotions, rehaussée par des trompe-l’œil pour lui donner épaisseur et texture. >>> https://www.beursschouwburg.be Charline Tyberghein, Get Home, exposition Soft News, Beursschouwburg, Bruxelles, 2019, Agenda Boombartstic, 01 -07 avril 2019 La Villa Empain se fait solaire et flamboyante avec deux expositions : Heliopolis et Flamboyant, à voir jusqu’au 18 août 2019. Heliopolis, ville du Soleil, ville mystérieuse de l’Egypte ancienne, foyer du dieu solaire Rê, lieu de tous les imaginaires. Placée sous le commissariat de Marie-Cécile Bruwier et de Florence Doyen, l’exposition met à l’honneur Héliopolis, berceau d’une ville nouvelle créée à l’aube du XXe siècle de l’imagination de l’industriel belge Édouard Empain. Le parcours de l’exposition reflète tour à tour le rayonnement d’Héliopolis dans l’antiquité pharaonique et l’actualité de ses trouvailles archéologiques, Héliopolis dans la tradition chrétienne, à partir du Moyen Âge – avec ses pèlerinages sur les traces d’un sycomore qui aurait abriter la Vierge et l’enfant lors de la Fuite en Egypte – et l’entreprise fondatrice du baron Empain, mécène et visionnaire, qui dans une tentative de décongestionner le Caire, proposa cette vision d’une cité formée de quartiers résidentiels bâtis selon des conceptions contemporaines de l’urbanisme et de l’hygiène publique. C’est au printemps 1905 qu’Édouard Empain découvre l’endroit où il va construire la ville dont il rêve. Il la bâtira au nord-est du Caire, à proximité des vestiges de l’antique Héliopolis. Désormais englobée dans la vaste capitale égyptienne, Héliopolis tire son originalité et des formes urbaines qui la structurent et des monuments qui la singularisent, autant d’expressions du dialogue entre cultures. Villa Empain, Fondation Boghossian, exposition Heliopolis, 2019, (c) photo Fondation Boghossian, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 Conçue par la Directrice de la Villa Empain, Louma Salamé, la seconde exposition, ‘Flamboyant’ est une proposition immersive qui invite le visiteur dans la maison d’un collectionneur fictif des années 1920 et 1930. On entre dans cette Villa, construite en 1934 par Michel Polak – à qui on doit aussi le Résidence Palace et l’Hôtel Plaza à Bruxelles – et entièrement meublée dans le style Art déco, décorée d’une multitude de toiles d’artistes majeurs et d’une sélection de plus de 200 meubles d’époque, d’objets précieux, d’archives, de livres et d’affiches rares. Le titre de l’exposition, Flamboyant, a été choisi pour incarner cette période charnière de l’entre-deux guerres et sa soif de changement, d’émancipation dans les meurs et son désir de sortir de la morosité. C’est aussi une exploration de l’éclatement de l’Académisme et de l’émergence des esthétiques et expressions stylistiques nouvelles qui se manifestent chez les artistes, les architectes, les designers, les artisans, les musiciens,… et font de ces temps-là une période importante pour l’histoire de l’art occidental. Célébration des plaisirs, de l’amusement, de la modernité, des innovations technologiques ; apologie du mouvement et de la vitesse. Dès le début des Années 20, la coupe de cheveux et les robes des femmes raccourcissent, les dancings s’ouvrent aux rythmes du jazz, du charleston et du tango qui ont remplacé la valse. Emblématique du mouvement Art déco, la Villa Empain a finalement été peu habitée et l’idée de cette exposition est de lui redonner vie. Ce retour vers le passé, vous fera rencontrer les œuvres de Akarova, Marcel-Louis Baugniet , Anto Carte, Pierre Chareau, Paul Colin, Louis-Herman De Koninck, Lucien de Roeck, Gustave De Smet, Geo De Vlamynck, Marthe Donas, Max Ingrand, Oscar Jespers, Wassily Kandinsky, René Magritte, Robert Mallet-Stevens, Léo Marfurt, Henri Matisse, Joan Miró, Francis Picabia, Victor Servranckx, Michel Seuphor, Rodolphe Strebelle, Léon Tutundjian, Edgard Tytgat, Henry van de Velde, Gustave van de Woestijne, Kees van Dongen. Fondation Boghossian Villa Empain, Centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident Avenue Franklin Roosevelt, 67 – 1050 Bruxelles www.boghossianfoundation.com Villa Empain, Fondation Boghossian, exposition Flamboyant, vue de l’exposition, 2019, (c) photo Lola Pertsowsky, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 La Centrale for Contemporary Art vernit ce mercredi 03 avril 2019, sa nouvelle exposition de Sophie Whettnall & Etel Adnan, ‘La banquise, la forêt, les étoiles’, à voir jusqu’au 04 août 2019. Cette artiste bruxelloise, née en 1973 à Bruxelles, a obtenu le Prix de la Jeune Peinture en 1999 et jouit d’une reconnaissance internationale. Une pratique multidisciplinaire faisant appel à la vidéo, la performance, le dessin et la peinture doublée d’une réflexion sur les forces qui définissent notre relation au monde qui nous entoure, en les matérialisant et en les documentant. Une attention toute particulière est apportée à la lumière dont elle analyse la présence, les zones subtiles de passage et l’absence. Une esthétique sensible qui fait dialoguer des concepts et des perceptions contradictoires Comme de coutume dans les expositions d’artistes bruxellois organisées à la Centrale, Sophie Whettnall a été invitée à choisir une artiste internationale pour exposer à ses côtés. Elle a sélectionné des toiles, dessins, aquarelles et gravures d’Etel Adnan ; ses évocations métissées d’Orient et d’Occident, des terres brûlant au soleil et des montagnes escarpées. L’exposition réunit l’univers des deux artistes dans un dialogue formel, une vision partagée, intime et personnelle du paysage, de la lumière et de ses transparences. Sophie Whettnall et Etel Adnan, ‘La banquise, la forêt et les étoiles’, Centrale for Contemporary Art, Bruxelles, jusqu’au 04 août 2019. >>> http://www.centrale.brussels Sophie Whettnall, courtesy Centrale for Contemporary Art, Bruxelles, 2019, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 On poursuit dans l’immersion avec Dream Box, la 6ème exposition du MIMA Museum, qui comme je vous le disais en début d’agenda célèbre ses trois années d’existence. A voir jusqu’au 01 septembre 2019. Dream Box, titre invitant, séducteur, un brin racoleur, une invitation au rêve. Mais devez-vous croire ce que vous voyez? Pour cette exposition collective, le MIMA et ses curateurs Alice van den Abeele, Raphaël Cruyt ont fait appel aux artistes Felipe Pantone (ES), Hell’O (BE), Escif (ES), Elzo Durt (BE), Gogolplex (FR) . Entrez dans l’univers magique de DREAM BOX, c’est mettre à l’épreuve les limites de vos sens et la force de votre imagination dans cet univers qui respire le ludique et l’illusion qui vous feront passer tour à tour par la boîte psychédélique d’Elzo Durt, le monde fantasmagorique d’Hell’O, l’incantation musicale d’Escif, le trompe-l’œil de Felipe Pantone. Pour terminer, répondez aux questions de la société Imabelpro Eurostom, la société très sérieuse imaginée par le collectif d’installations vidéos et sonores Gogolplex. En récompense, vous découvrirez votre portrait psychologique en réalité augmentée. A vous de jouer ! Le plaisir de la visite est cette expérience que vous faites simultanément de votre pensée dite « intuitive » et « réflexive ». Les illusions trompent vos sens et musclent votre imagination. La réalité ne paraît plus seulement objective et rationnelle. Contrairement à une idée reçue, la pensée dite « intuitive » serait responsable de 90% des actions conscientes ou non. L’homme est donc nettement moins en « maitrise » qu’il n’y parait. Cependant, c’est dans l’expérience vécue plutôt que dans la réflexion que se cache un questionnement sur la nature de notre raison. Dream Box ne développe donc pas d’arguments théoriques. En 2018, l’exposition « Wonderland », brossait un portrait de la société pour appeler à la désobéissance civile. 2019 s’attachera à interroger la foi en l’humanisme, ces visions anthropocentriques du monde. Il est peut-être d’ailleurs légitime de se demander si l’homme est aussi rationnel qu’il ne le croit. C’est la question en filigrane que pose « DREAM BOX ». Sortir de la boîte ne resterait-elle pas la seule issue possible ? ‘Dream Box’, MIMA Museum, jusqu’au 01 septembre 2019 >>> www.mimamuseum.eu MIMA Museum, Collectif Hell’O , exposition Dream Box, 2019, (c) Hell’O, (c) photo MIMA Museum, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 Agenda Boombartstic, côté galeries C’est sans doute l’événement Galeries de la semaine ; Baronian Xippas, la nouvelle galerie bruxelloise née de l’association d’ Albert Baronian et Renos Xippas, ouvre ses portes ce jeudi 4 avril 2019 avec les expositions personnelles de Takis et de Robert Devriendt. Ces deux expositions inaugurales qui témoignent de la volonté audacieuse de présenter des expositions dédiées aux principaux artistes de chaque galerie, tout en misant sur leur vision et leurs valeurs communes. Située dans l’ancien espace de la galerie Albert Baronian, la galerie Baronian Xippas est le résultat d’une collaboration inédite entre deux figures majeures du monde des galeries d’art contemporain. C’est donc aussi une mise en commun de leurs connaissances, expériences et expertises placée sous le signe de la passion pour l’art. . Sculpteur grec autodidacte, Takis est considéré comme étant l’un des rares innovateurs dans la sculpture actuelle, à l’instar de Calder, Brancusi et Giacometti. Constituées d’éléments industriels ou mécaniques, les œuvres de Takis se situent quelque part, au confluent de l’art, de la technologie et de la science. Seront présentées dans l’exposition les réalisations les plus récentes de l’artiste, les Magnetic fields, ainsi qu’un ensemble de Signaux. L’art de Takis est novateur tout en restant ludique et en gardant sa capacité à se réinventer. La Tate Modern de Londres lui consacrera une grande rétrospective en juillet prochain. L’artiste belge Robert Devriendt (né en 1955) est connu pour ses tableaux méticuleux de petit format, leur expression détaillée au rendu tactile et raffiné, leur qualité picturale presque cinématographique. Sera présentée la série ‘Through the eyes of David X’, aux tableaux reliés les uns aux autres. Ce second volet fait suite à une autre série, ‘Blind Seduction’, présentée à la galerie Albert Baronian en 2017. Takis, Aeolian Signal, 2006,vue de l’installation, courtesy Baronian Xippas Gallery, Bruxelles, 2019 (c) Annik Wetter, Agenda Boombartstic, 01 -07 avril 2019 Robert Devriendt, huile sur toile issue de la série The Missing Script 2. Through the eyes of David X, 2018-2019, courtesy Baronian Xippas Gallery, Bruxelles, 2019, (c) Robert Devriendt, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 Takis et Robert Devriendt, Baronian Xippas Gallery, Bruxelles, jusqu’au 18 mai 2019. Vernissage : 4 avril 2019, 18:00 >>> http://www.baronianxippas.com Exposition collective chez Dauwens & Beernaert Gallery . Negative / Positive présente des œuvres d’artistes émergents de Belgique, d’Italie et de France. Une scénographie qui se déploie en deux thèmes. Le premier examine ce qui se passe lorsque des artistes contemporains échappent au spectre multicolore et se concentrent sur la puissance visuelle du noir, du blanc ou sur les nuances de l’entre-deux. Le deuxième présente des œuvres qui étudient la dualité entre l’espace positif constitué des formes d’une œuvre d’art et pendant négatif délimité par son environnement. Comment se comporte cette relation entre espaces dans le processus de gravure. Artistes invités : Benjamin Sabatier, Quinten Ingelaere, Marco De Sanctis, Maxim Frank, Toon Boeckmans, Isa De Leener, Charlotte Vandenbroucke & Loïc Van Zeebroek Positive / Nagative, Dauwens & Beernaert Gallery, Bruxelles , jusqu’au 16 mai 2019 >>> https://www.dauwensbeernaert.com Exposition collective Postive / Négative, courtesy Dauwens and Beernaert Gallery, Bruxelles, 2019, Agenda Boombartstic, 01 -07 avril 2019 Les amateurs d’atmosphères en clair-obscur ou baroques apprécieront ‘Amenesia’, une exposition réunissant l’artiste belge Jan van Oost et l’artiste vénézuélien Luis Gomez de Teran à la Galerie Montoro12. Deux générations, deux cultures différentes, une résidence d’adoption, l’Italie et çà se sent dans leur travail. Une approche de la condition humaine et une immersion dans des œuvres qui invitent au silence, à un moment où le temps s’arrête un peu. Si la fin de vie – souvent accompagnée du rituel de la douleur- demeure le pivot central des œuvres de Jan Van Oost, elles n’en demeurent pas moins dominées par une esthétique raffinée, symboliste et presque romanesque. Ce romantique sombre, fasciné par l’horreur et la séduction, a du Wiertz, du Spilliaert, de l’Ensor, du pasolini et du Sade dans son ADN. Visuellement, j’ai été séduit par ses sculptures délicates exécutées en matériaux précieux, onyx rose et marbre blanc ; comme ces mains caressantes ou tenant doucement un crâne nous rappellent la seule certitude de la vie: la mort. Face à lui, les peintures de Luis Gomez de Teran. Né à Caracas, Luis Gomez de Teran vit et travaille à Rome. Autodidacte, il a récemment commencé à créer sur toile et sur panneaux des peintures de techniques mixtes qui semblent sortir tout droit du baroque. Privilégiant le chiaroscuro ténébreux, ses figures peintes semblent s’extraire de l’obscurité tout en conservant toute sa valeur aux noirs profonds. Ainsi entre lumière et pénombre se jouent beauté et décadence. Ses nouvelles œuvres s’intéressent également à la mémoire et à l’amnésie, à la conscience du passé et au cycle de la vie, de la naissance à la mort et au-delà. L’art de Gomez est profondément symbolique et tire toujours parti des contrastes et de la puissante dichotomie entre beauté et horreur, force et faiblesse, gagnants et perdants, liberté et esclavage, vie et mort. Jan van Oost et Luis Gomez de Teran, Amnesia, Montoro12 Gallery, Bruxelles, jusqu’au 24 avril 2019. >>> https://www.m12gallery.com Jan van Oost, courtesy Montoro12 Gallery, Bruxelles, 2019, (c) Jan van Oost, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 Luis Gomez de Teran, courtesy Montoro Gallery 12, Bruxelles 2019, (c) Luis Gomez de Teran, Agenda Boombartstic, 01 – 07 avril 2019 Voilà, c’est tout pour ce nouvel agenda. Je vous donne rendez-vous lundi prochain pour de nouvelles propositions. Entre temps, toutes vos suggestions et commentaires sont les bienvenus en – dessous de cet article. Pour vous tenir au courant, n’hésitez pas à souscrire à la newsletter et à rejoindre ma page Facebook et mon Instagram, où je publie au quotidien. Une semaine Boombartstic à vous toutes et tous. Auteur Eric Mabille "J’adore bouger et mon rapport à l’art est dans le mouvement, l’instinct et l’instant et ce depuis toujours. J'aime ce côté spontané, libéré de toute connaissance préalable, en vrai autodidacte. J’apprécie aussi pleinement le moment privilégié d’une preview presse, où seul dans une salle d’exposition, j’ai cette impression d’avoir toutes les œuvres pour moi. » Eric Mabille est diplômé en marketing, passionné de web, spécialisé en gestion de projets culturels et en marketing de destination et de niche. Il fréquente depuis plusieurs années l’atelier de dessin et les cours de chant lyrique à l’Académie de Saint-Gilles.