Published 2 octobre 2018 Commentaires 0 Commentaire Par Eric Mabille Tags art contemporainCompagnie DyptikdanseinstallationJulien PoidevinKarl van WeldenLes MarollesMai 68Mokhallad Rsem & ToneelhuisNika OblakNuit BlancheNuit Blanche 2018performancePrimoz NovakRichard KaliszThe Airport SocietyUbay MartinUla SickleVille de BruxellesYaa Samar La Nuit Blanche 2018 investit Les Marolles La Nuit Blanche 2018, investira le quartier des Marolles à Bruxelles.Pour cette 16ème édition; vingt-deux projets autour de la thématique de la ‘contestation’. A découvrir dans la nuit du samedi 06 octobre 2018. Nul n’est besoin de présenter la Nuit Blanche, qui en est cette année à sa 16ème édition. Elle propose, chaque premier week-end d’octobre, de vivre Bruxelles et la nuit autrement en invitant le public à investir le centre de la capitale et livre l’espace urbain à des artistes confirmés ou émergents, réunis, depuis 2014, autour d’une thématique en lien avec le quartier investi. Nuit Blanche 2018 2018, décidée année de la contestation à la Ville de Bruxelles. 2018, cinquantenaire de Mai 68. Entre utopie, libération sexuelle et revendication de l’individualité, que nous reste-t-il des événements de Mai 68, 50 ans après ? Les mouvements contestataires et les révolutions n’ont cessé de ponctuer l’Histoire, bousculant l’ordre établi. Expression collective exaltée, fruit d’une revendication individuelle, refus des diktats de la société ou acte de résistance, la contestation est par nature multiforme : objecteurs de conscience, grèves de la faim, marches silencieuses ou libéralisation de la parole, slogans frondeurs exprimés sur les murs, tracts distribués sous le manteau, actes de guérilla… Cette 16e édition entend interroger l’héritage et les dérives de Mai 68 tout en mettant en exergue différentes formes de contestation possibles, tant sur le plan individuel que collectif, et fera la part belle aux disciplines nées de la rue. Nuit Blanche 2018, Les Marolles Après deux éditions dans des quartiers décentrés, NUIT BLANCHE revient au centre-ville, dans les Marolles. Le quartier a été choisi pour son histoire contestataire. Rappelez-vous : en 1969, la bataille de la Marolle voyait les habitants s’opposer à leur expropriation en vue de l’extension du Palais de Justice. Le quartier est depuis devenu le symbole d’une résistance populaire face à la bureaucratie et aux décideurs politiques. Après les frontières et les jeux de pouvoir, NUIT BLANCHE 2018 poursuit son exploration des thématiques engagées. Nuit Blanche 2018, au programme J’ai parcouru le programme pour vous et vous propose ma sélection parmi les 22 projets artistiques proposés cette année. Un choix tout à fait personnel ; donc ne vous –y conformez pas. D-Construction, Compagnie Dyptik [FR] S’inspirant de la révolte des peuples, D-Construction est un écho artistique aux révolutions, puisant son énergie dans le fruit du chaos. Cette performance met en scène l’élan que la masse donne à l’individu, la force que le mouvement confère à l’esprit parce que la libération des corps nous fait exister. Une structure métallique se dresse au milieu de la scène. Terrain de jeu, prison, lieu d’expression, elle enferme et libère, protège et expose. Source de contrainte et à la fois d’inspiration, c’est avec elle, pour elle et contre elle que la danse se construit et se déconstruit. MARS II – in situ, Karl van Welden [BE] Mars II – in situ questionne le rapport de l’humanité à l’immensité du cosmos et dépeint l’impact des catastrophes sur notre pensée. Les bouleversements climatiques, crises économiques et attaques terroristes pèsent constamment sur nos épaules. Dans cette installation/vidéo, la cendre volcanique recouvre petit à petit un pianiste. Une performance apocalyptique dans laquelle le pianiste, à travers le son et l’image, réagit aux changements drastiques de son environnement et explore les contrastes entre différentes étapes : le calme avant la tempête, l’arrivée du désastre et ses conséquences. Body Revolution, Mokhallad Rasem & Toneelhuis [BE.IR.IQ.MA] Le Printemps arabe a exercé une grande influence sur le metteur en scène et comédien né à Bagdad Mokhallad Rasem, qui vit et travaille en Belgique depuis plus de 10 ans. Les images du Maroc, de la Tunisie, de l’Irak ou de la Syrie ont bouleversé ceux qui y ont leurs racines. Comment réagir lorsque vous recevez des nouvelles de votre famille, restée sur place ? Comment le corps répond-t-il à la violence et à la peur ? Body Revolution, portée par trois hommes-momies mêlés aux projections de villes arabes bombardées, tente de répondre à ces questions à travers une performance aux airs de guérilla. Été 42, Julien Poidevin & Richard Kalisz [BE.FR] Le soir du 3 septembre 1942, la grande rafle des Juifs dans les Marolles a lieu. Aujourd’hui, rares sont ceux qui se souviennent. De nouveaux habitants ont posé leurs valises dans le quartier, y amenant leurs propres histoires. Dans “L’Été 42, rafle dans les Marolles”, documentaire sonore de Richard Kalisz, les derniers rescapés de la rafle renouent avec leur douloureuse histoire. Julien Poidevin revisite cette « enquête radio » à travers une balade sonore dans les Marolles. Les témoignages sont réinjectés dans l’espace public, devenant les traces à réactiver de la mémoire sensible du quartier. /!\ Prenez vos écouteurs Relay, Ula Sickle [BE.CA.PL] Un drapeau noir flotte dans la nuit, au ralenti. L’actionnement du drapeau, symbole de résistance, et le claquement de sa toile, deviennent chorégraphie et son. Fidèle à sa vision élargie des disciplines artistiques, Ula Sickle propose à ses danseurs, accompagnés de l’artiste sonore Yann Leguay, de se relayer dans une épreuve d’endurance, physique et envoûtante. Ce Relay anarchique s’inspire des manifestations qui se multiplient de par le monde, parmi lesquelles les grandes marches ‘czarny’ (noires) ayant eu lieu récemment en Pologne en faveur des droits des femmes. Last Time I Saw You… Ubay Martin [BE.ES.FR] Quel est le dénominateur commun de toutes les révolutions, révoltes, et mouvements populaires ? Prendre ce qui appartient au peuple, par le peuple. Dans cette performance, le public est invité à partager slogans et autres thèmes de protestation. Ceux-ci seront ensuite réutilisés par les performeurs pour débuter des révoltes à l’issue imprévisible. Chacun a son rôle à jouer : journaliste, policier, manifestant, etc. Entre ordre et chaos, Last Time I Saw You… part à la recherche d’une beauté éphémère, celle de l’acte de liberté. The Playground, Yaa Samar! [US.PS] Playground est une installation vidéo/performance en direct initiée en Palestine. À Bruxelles, les spectateurs peuvent se déplacer librement, chacun choisissant sa propre expérience visuelle et immersive. De performances live, reproduisant l’utilisation de la torture musicale à Guantanamo Bay, à un espace dans lequel le spectateur endosse le rôle de gardien face à ses écrans de surveillance. Playground invite ainsi le public à s’interroger sur son propre rôle d’observateur dans de tels contextes. À quel moment leur participation les implique-t-elle dans l’action du jeu ? Unknown, I Live With You, The airport Society [BE.PL] Avec Unknown, I Live With You, le collectif The Airport Society met en scène une véritable installation d’opéra, inspirée de poèmes de femmes afghanes. Une voix féminine, aspirant à la paix et résistant à toute forme de système patriarcal, est interprétée par des chanteuses, danseuses, un quatuor à cordes et un ensemble électronique live. Un message universel de paix et de liberté qui, dans cette création, fait fusionner le pouvoir dramatique de l’opéra avec l’impact de l’art socialement engagé, le tout à travers un format inhabituel et profond. Activists, Nika Oblak & Primoz Novak [SL] Dans l’installation Activists, des robots mobiles portent des messages de protestation. Ils se déplacent librement dans l’espace parmi les visiteurs. À chaque apparition publique, ils occupent l’espace et réalisent une action différente, luttant pour une société meilleure. Dans leur pratique artistique, Nika Oblak et Primoz Novak examinent les médias contemporains et la société, axée sur le capital, en disséquant sa structure visuelle et linguistique. Nuit Blanche 2018 Bruxelles – Quartier des Marolles Le samedi 06 octobre 2018, de 19h à 03h du matin www.nuitblanche.brussels Visuel de la Nuit Blanche 2018, Bruxelles Karl van Welden, Mars II – in situ, (c) photo Karl Van Welden et Maarten De Vrieze, Nuit Blanche 2018, Bruxelles Julien Poidevin et Richard Kalisz, Eté 42, (c) photo Julien Poidevin, Nuit Blanche 2018, Bruxelles Ula Sickle, Relay, (c) photo Ula Sickle, Nuit Blanche 2018, Bruxelles Compagnie Dyptik, D-Construction, (c) photo Dyptik, Nuit Blanche 2018, Bruxelles Ubay Martin, The Last Time I Saw You …, (c) photo Ubay Martin, Nuit Blanche 2018, Bruxelles The Airport Society, The Unknown I Live with You, (c) photo Sanja Marušić, Nuit Blanche 2018 Auteur Eric Mabille "J’adore bouger et mon rapport à l’art est dans le mouvement, l’instinct et l’instant et ce depuis toujours. J'aime ce côté spontané, libéré de toute connaissance préalable, en vrai autodidacte. J’apprécie aussi pleinement le moment privilégié d’une preview presse, où seul dans une salle d’exposition, j’ai cette impression d’avoir toutes les œuvres pour moi. » Eric Mabille est diplômé en marketing, passionné de web, spécialisé en gestion de projets culturels et en marketing de destination et de niche. Il fréquente depuis plusieurs années l’atelier de dessin et les cours de chant lyrique à l’Académie de Saint-Gilles.