Que devient la photographie à l’ère de l’intelligence artificielle ? AImagine propose un voyage entre passé et futur au Hangar, à Bruxelles, où 18 artistes expérimentent un nouveau langage visuel, entre archives manipulées, uchronies et glitchs algorithmiques. Plongée dans l’imaginaire génératif , jusqu’au 15 juin 2025.

AImagine au Hangar : quand l’IA réécrit l’histoire en images. AImagine explore les mutations de l’image sous l’influence de l’intelligence artificielle, entre mémoire collective, hallucinations visuelles et récits alternatifs.

L’IA et la photographie, dialogue impossible ou nouvelle ère visuelle ? J’ai exploré cette question en déambulant dans une exposition qui ne se contente pas de montrer des images, mais interroge notre regard.

Les artistes ici ne rejettent pas l’intelligence artificielle, ils la détournent, la questionnent. Entre réinterprétations historiques et hallucinations numériques, autant d’expériences visuelles où la photographie n’est plus prise, mais générée, scriptée, recomposée.

L’exposition réunit 18 artistes qui explorent l’IA en revisitant et réimaginant des événements, personnages ou situations historiques à travers la génération d’images. Chacune de ces œuvres interroge la frontière entre photographie et intelligence artificielle, entre réalité et illusion. Un univers où l’histoire se recompose sous nos yeux, révélant autant les potentialités créatives de l’IA que ses biais et ses limites.

Chacun des artistes présentés développe une approche singulière de l’IA : certains l’utilisent pour prolonger la mémoire collective en convoquant des archives et des récits historiques, d’autres la détournent pour questionner les biais algorithmiques ou explorer la plasticité des images générées. Loin d’une simple imitation du réel, ces œuvres jouent avec les imperfections et les ‘hallucinations’ de l’IA, révélant des esthétiques hybrides, où la photographie devient un terrain d’expérimentation entre écriture et visualisation.

Le réel ? Une matière malléable, sculptée par le langage. L’image naît du texte, du prompt. De la photographie à la ‘promptographie’, il n’y a qu’un pas, que ces artistes franchissent avec audace.

Regarder ces œuvres, c’est accepter l’ambiguïté : sommes-nous face à une vision du passé, du futur, ou à un mirage entre les deux ? AImagine, au Hangar jusqu’au 15 juin 2025. À voir, pour s’interroger.

RETROUVEZ LA CHRONIQUE DE L’EXPOSITION dès la semaine prochaine sur Boombartstic Art Magazine.

AImagine
Photography & Generative Images
18 Place du Châtelain
1050 Bruxelles
jusqu’au 15 juin 2025
du mercredi au dimanche, de 12h à 18h
https://www.hangar.art/