Published 17 octobre 2019 Commentaires 0 Commentaire Par Eric Mabille Tags abstractionAlice GalleryAlmine Rech GalleryBrussels Gallery Weekend 2019Carolin GiesznerClearing GalleryCoherentDeborah BowmannErwan SeneExtended SpacesFranz AckermannGalerie Baronian XippasGalerie Daniel TemplonGalerie Greta MeertGalerie La Forest DivonneGalerie Maruani MercierGalerie Nathalie ObadiaIrene Laub GalleryKevin BrayLa Patinoire RoyaleMarguerite HumeauMaya HayukMiquel BarcelóNù BarretoPaul Rouphailpeinture abstraitePierre ClémentRadcliffe BaileyRodolphe Janssen GallerySarah MontetStems GalleryStéphane DafflonThéo DemansThomas BallouheyTinka PittoorsWalead Beshty 15 coups de cœur – Brussels Gallery Weekend 2019 Le Brussels Gallery Weekend 2019, c’est l’événement incontournable qui sonne la rentrée pour les galeries et les amateurs d’Art Contemporain à Bruxelles. Retour sur cette 12ème édition. Voici les 15 coups de coeur de la rédaction de Boombartstic Art Magazine. 1. Maya Hayuk @ Alice Gallery La New Yorkaise Maya Hayuk est de retour chez Alice Gallery pour un nouveau solo. Tout le monde se souvient encore de sa participation à la première édition d’Asphalte à Charleroi et de son intervention monumentale dans la « chapelle » du MIMA, à l’occasion de leur exposition inaugurale. Cet été, c’est la façade du Kursaal de Dunkerque qui se retrouve habillée par Future Past Sunrise, sa nouvelle fresque murale. Une exposition côté mer, dans le cadre de la Triennale d’Art Contemporain & Design – qui met le Gigantisme à l’honneur. Couleurs vives, larges coups et balayages de pinceaux dégoulinant comme les jambes autour d’un bon verre de vin. Maya Hayuk explore une nouvelle gestualité pour ses dernières toiles. Une bonne dose de vitalité et de vitamine dans cette rentrée des galeries proposée lors du Brussels Gallery Weekend 2019. Maya Hayuk Pareidolia Deep Destroyers Alice Gallery Rue du Pays de Liège 4 1000 Bruxelles Jusqu’au 26 octobre 2019 www.alicebxl.com Brussels Gallery Weekend 2019, Alice Gallery, Bruxelles, Maya Hayuk, vue de l’exposition Pareidolia Deep Destroyer, (c) Maya Hayuk, (c) photo Eric Mabille – Boombartstic Art Magazine 2. Stéphane Dafflon @ Baronian Xippas Gallery Stéphane Dafflon présente à la Galerie Baronian Xippas, une nouvelle série de 15 tableaux qui entretiennent chacun, un rapport dynamique spatio-chromatique avec l’espace d’exposition. Des compositions à la base orthogonale, des agencements de formes simples, des couleurs en aplats. Carrés, triangles, parallélogrammes et trapèzes abandonnent leur forme stable et concrète pour s’engager vers une dynamique qui alterne les allers-retours de déploiements centripètes vers le centre du tableau et centrifuges vers l’espace. Ces décompositions défilent de manière linéaire sur les cimaises comme des paysages saisis au travers d’une dynamique de fenêtres chromatiques. Stéphane Dafflon Galerie Baronian Xippas Rue Isidore Verheyden 2 1050 Bruxelles Jusqu’au 02 novembre 2019 www.baronianxippas.com Brussels Gallery Weekend 2019, Stéphane Dafflon, Galerie Baronian Xippas, (c) Stéphane Dafflon, (c) photo Eric Mabille – Boombartstic Art Magazine 3. Marguerite Humeau @ C.L.E.A.R.I.N.G. Gallery Et si les êtres non-humains n’étaient pas seulement spectateurs de cette destruction du monde qui s’installe chaque jour d’avantage. Et si animés de spiritualité, ils pleuraient aussi leurs morts ? Cette extinction imminente n’est-elle pas une cause des naufrages de masse répétitifs de cétacés et de delphinidés sur nos rivages ? MIST, la nouvelle installation de Marguerite Humeau investit l’étendue de la Galerie C.L.E.A.R.I.N.G. Une scène mystérieuse saisie sous la lumière pâle d’une lune froide. Une terre où plane un air toxique. Réduites à de simples organes respiratoires, les créatures mutantes d’Humeau vivent à moitié-conscientes. Certaines semblent surgir du sol à l’état de mort-vivant, d’autres sont captées dans un dernier élan vers l’oxygène. Plus loin, un groupe d’êtres à moitié submergés gisent, animés par le seul filet d’eau d’océan qui s’échappe de leur event. Dans une pièce annexe, un banc de poissons semblent exécuter une danse pour ramener à la vie un des leurs. Partout, le son des baleines. Un monde marin à l’agonie, face au ciel. MIST est un univers conceptuel et ses sculptures résultantes en constituent son interprétation synthétique ; interprètes d’un grand drame qui se joue sous nos yeux. MIST est un de mes plus grands coups de cœur de cette rentrée des galeries. A la fois spectaculaire et déconcertante, le langage plastique poétique de Marguerite Humeau réussit à capturer cette ambiance de folie et l’attirance qu’elle suscite, parfait reflets de notre temps. On en vient presqu’à respirer un peu quand les médias américains nous annonçaient récemment le retour de la baleine à bosse dans la baie de New York, après quarante ans d’exil. Marguerite Humeau Mist C.L.E.A.R.I.N.G. Gallery Avenue Van Volxem 311 1190 Bruxelles Jusqu’au 19 octobre 2019 www.c-l-e-a-r-i-n-g.com Brussels Gallery Weekend 2019, Clearing Gallery, Bruxelles, Marguerite Humeau, The Prayer, solo show Mist, (c) Marguerite Humeau, (c) photo courtesy Clearing Gallery, Bruxelles 4. Tinka Pittoors @ Galerie La Forest Divonne La Galerie La Forest Divonne plaque ses cimaises au sol ; elles deviennent scène de théâtre où les sculptures de l’anversoise Tinka Pittoors revisitent le mythe de Daphnée & d’Apollon. Un ensemble de sculptures bourgeonnant de fleurs, de couleurs et de ramifications qui vitalisent et vivifient l’espace blanc de la galerie. Plastique, résine époxy, pigments, vernis composent la combinaison matérielle de ces édifications complexes juchées, pour certaines, sur des bottes ou des chaussures, comme pour affirmer un enracinement. D’une esthétique très féminine, gaies et séductrices, ces arborescences de Tinka Pintoors semblent partager un même ADN, tantôt démultipliées, tantôt mutantes. Tinka Pintoors Daphné & Me Galerie La Forest Divonne Rue de l’Hôtel des Monnaies 66 1060 Bruxelles Jusqu’au 19 octobre 2019 www.galerielaforestdivonne.com Brussels Gallery Weekend, Galerie La Forest Divonne, Bruxelles, Tinka Pittoors, exposition solo Daphne and Me, vue de l’exposition, courtesy the artist et Galerie La Forest Divonne Bruxelles 5. Walead Beshty @Rodolphe Janssen Gallery La Galerie Rodolphe Janssen accueille jusqu’au 26 octobre 2019, l’artiste Walead Beshty. Ce solo show qui décline en trois séries d’œuvres aux techniques différentes, trois rapports que l’artiste entretient avec la lumière. Œuvres murales ou occupant les coins de la galerie, les Copper Surrogates, ces plaques de cuivre brut poli planes ou pliées. Volontairement manipulée les mains nues lors de l’accrochage et de leur désinstallation, elles portent sur leur surface réfléchissante les traces de ceux qui les ont maniées, leur donnant leur patine toute particulière. L’artiste y interroge par ce procédé les rapports qu’entretient l’oeuvre avec son environnement direct et au combien ces interactions peuvent en altérer l’ apparence. Ces œuvres peuvent être accrochées dans n’importe quelle direction pour peu qu’une de leurs faces se présente parallèlement au sol. Elles sont également livrées avec leur guide d’installation et de conservation. Un travail qui trouve son reflet dans la série ‘Three Sided Picture’ qui met en scène ces constructions métalliques sur un médium photographique. La série ‘Blind Collage’, composée de coupures de journaux, vient ajouter son rythme personnel et rotatif à la rigueur géométrique des deux autres. Walead Beshty Three Pictures Rodolphe Janssen Gallery Rue de Livourne 35 & 32 1050 Bruxelles Jusqu’au 26 octobre 2019 www.rodolphejanssen.com Brussels Gallery Weekend, Rodolphe Janssen Gallery, Bruxelles, Walead Beshty, exposition solo Three Pictures, courtesy the artist et Rodolphe Janssen Gallery 6. Extended Spaces @ Irène Laub Gallery Extended Spaces est une exposition collective qui réunit des œuvres d’art , minimales et poétiques développant un rapport concret à l’architecture et se jouent de nos perceptions. Des œuvres de six artistes qui transforment l’espace par un jeu d’addition, de soustraction, d’expansion ou de contraction. Comme toute proposition minimale, le protocole artistique requiert la triangulaire indissociable œuvre- espace -regard du spectateur. Ce dernier se retrouve en errance spatiale, à l’épicentre des relations entre réalité matérielle et immatérielle, intérieure et extérieure. Par ce choix d’artistes et d’œuvres qui se répondent bien, cette exposition, activée par notre regard, déploie l’espace dans la diversité de ses acceptations et appréhensions. Artistes présents : Fernanda Fragateiro, José Pedro Croft, Guillermo Mora, Esther Gaton, Rui Calçada Bastos et Jonathan Sullam. Extended Spaces Exposition collective Irène Laub Gallery Rue Van Eyck 29 1050 Bruxelles Jusqu’au 17 octobre 2019 www.irenelaubgallery.com Brussels Gallery Weekend 2019, Irène Laub Gallery, Bruxelles, exposition collective Extended Spaces, Jose Pedro Croft, Untitled, 2019, courtesy the artist et Irène Laub Gallery 7. La peinture abstraite belge de 1945 à 1975 @ La Patinoire Royale Après Sculpting Belgium, La Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach propose pour sa rentrée 2019, la magnifique exposition collective Painting Belgium, balade dans 30 années d’abstraction belge, de 1945 à 1975. Une rétrospective placée sous le commissariat général de Serge Goyens de Heusch. Une plongée dans l’histoire de l’art belge qui se raconte en 44 artistes, 250 œuvres et en deux courants principaux : l’abstraction géométrique et l’abstraction lyrique rebaptisée Expressionnisme Abstrait. Une exposition sur laquelle j’aurai l’occasion de revenir prochainement sur Boombartstic Art Magazine. Painting Belgium La Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach Rue Veydt 15 1060 Bruxelles Jusqu’au 07 décembre 2019 www.prvbgallery.com Brussels Gallery Weekend 2019, La Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach, exposition Painting Belgium, Louis van Lint, Etrange Aube, 1963, courtesy the artist et La Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach 8. Radcliffe Bailey @ Maruani Mercier Pour sa deuxième exposition solo, l’artiste américain Radcliffe Bailey propose un corpus d’œuvres réunies sous le nom ‘The Ocean Between’. Formé à la sculpture, il aime se situer à la convergence de celle-ci et de la peinture en utilisant des matériaux trouvés, tels que des photographies d’époque de sa famille, des disques vinyles, de l’argile rouge de Géorgie, des capsules ou des clés de pianos. Un travail qui a également sa résonance plus politique ; celle des batailles pour les droits civiques de la communauté afro-américaine. Fasciné par le lien entre passé et présent, son art explore thématiquement l’intersection de l’ascendance, de la ‘race’ et de la mémoire culturelle dans des installations et œuvres en trois dimensions et en couches, des associations d’objets et de matières ayant chacun leur histoire, leur passé propre. Des objets glanés dans des foires d’antiquité, ou au hasard dans la rue ; objets qui patientent dans son studio, en quête d’activation et de dialogues. Bailey est un compositeur, un raconteur d’histoires. Il aime à jouer, la musique n’est jamais bien loin. Ses œuvres sont autant de pages tournées, d’autels érigés où l’histoire familiale se retrouve préservée, sanctuarisée aux côtés d’histoires inconnues ou inventées. Il y a l’Amérique, et l’Afrique – continent qu’il ne peut appeler maison. Va et vient de deux identités séparées par un océan, sac et ressac poétique entre tradition et expression contemporaine. Radcliffe Bailey The Ocean Between Maruani Mercier Avenue Louise 430 1050 Bruxelles jusqu’au 31 octobre 2019 ww.maruanimercier.com Brussels Gallery Weekend 2019, Galerie Maruani Mercier, Radcliffe Bailey, Untitled, solo show The Ocean Between, courtesy the artist et Galerie Maruani Mercier Bruxelles 9. Peinture abstraite contemporaine @Galerie Greta Meert Place à la peinture à la Galerie Greta Meert, avec ‘Di fuochi e accesi sensi ‘, une exposition qui célèbre l’Abstraction dans ses diverses approches contemporaines ; très intéressant et riche dialogue entre oeuvres analytiques et minimales. Carla Accardi, Shirley Jaffe, Nathalie Du Pasquier, Ute Müller et Anne Neukamp brouillent les frontières entre abstraction et figuration, espace pictural et espace physique par une approche picturale qui recourt aux signes, au langage et aux formes. Parfois les oeuvres fonctionnent par antithèse ; la peinture très stratifiée et matérielle de Liam Everett face au photoréalisme noir et blanc de James White.Toujours bluffé par les dégradés méticuleux et sensibles de Pieter Vermeersch qui m’avaient déjà fortement séduits lors de la rétrospective qui lui a été consacrée récemment au M Museum, à Louvain. Une approche tout en sensualité de l’Abstraction s’observe également chez Stef Driesen, face aux dessins pictographiques précis de Carlos Caballero. Artistes présents : Carla Accardi, Carlos Caballero, Stef Driesen, Nathalie Du Pasquier, Liam Everett, Suzan Frecon, Nick Goss, Shirley Jaffe, Peter Joseph, Koen van den Broek, Olivier Mosset, Ute Müller, Anne Neukamp, Niele Toroni, Pieter Vermeersch et James White. Di Fuochi e accesi Sensi Galerie Greta Meert Rue du Canal 13 1000 Bruxelles Jusqu’au 19 octobre 2019 www.galeriegretameert.com Brussels Gallery Weekend 2019, Galerie Greta Meert, exposition collective Di Fuochi e accesi Sensi, Peter Vermeersch, (c) Peter Vermeersch, (c) photo Eric Mabille – Boombartstic Art Magazine 10. Nù Barreto @ Galerie Nathalie Obadia Homo Imparfaits est le premier solo show de Nú Barreto à Bruxelles. Pour sa nouvelle exposition, l’artiste bissau-guinéen résidant et travaillant à Paris présente un ensemble de dessins inédits et plusieurs peintures issues de sa fameuse série États Désunis d’Afrique amorcée en 2009. J’avais personnellement découvert son travail sur le stand de la Galerie Nathalie Obadia à Art Brussels. Artiste engagé, ses œuvres décrivent les maux de la société contemporaine africaine tout en ravivant l’espoir d’une Afrique qui se libérerait de son passé pour mieux se réinventer. Dans ses dessins, medium de prédilection, des représentations de villages, la danse des humains imparfaits tracés rudimentairement à l’encre, des corps, des mains et pieds maculés d’un rouge sanguine expressionniste semblent illustrer les violences multiples qu’a subi le continent africain. Des figures empreintes de fragilité, captée dans une certaine frénésie. Une fresque rupestre satirique qui crie, sur une absence de fond et de repère spatial qui confère au vertige. Une subtile association de réalisme et de symbolisme. D’autres objets fétiches se retrouvent de feuille en feuille, comme la chaise ou l’échelle brisée ; mais aussi des animaux, des objets hors d’usage. Sur certaines scènes pleuvent des bananes, des clous, et même des parapluies ouverts ou fermés ; autant de signes qui composent le répertoire symbolique et sémantique de l’artiste. Le tout repose sur un assemblage de supports de papier découpés, déchirés , lacérés. Autres œuvres présentes dans l’exposition ; les drapeaux : peintures grand format où l’artiste s’empare de la bannière étoilée des Etats-Unis et en change les codes couleurs. Cinquante-quatre étoiles dispersées de manière anarchique, suintant d’objets – livres, douilles de fusil,… – évocation d’une Afrique désunie, dépendante des puissances extérieures. Nù Barreto Homo Imparfaits Galerie Nathalie Obadia Rue Charles Decoster 8 1050 Bruxelles Jusqu’au 26 octobre 2019 www.nathalieobadia.com Brussels Gallery Weekend 2019, Galerie Nathalie Obadia, Bruxelles, Nù Barreto, exposition Homo Imparfaits, courtesy the artist et Galerie Nathalie Obadia Bruxelles 11. Miquel Barceló @ Almine Rech La Galerie Almine Rech de Bruxelles célèbre la terre cuite, la poterie et la céramique dans ce grand terrain de jeu archéologique qu’est l’exposition Totem, solo show de l’artiste Miquel Barceló. On y voit les réminiscences de ses voyages au Mali, sa fascination pour ce processus ancestral de transformation et de fusion des éléments eau et argile. Une évocation aussi du temps qui passe dans cette série d’œuvres conceptuelles, matérielles et concrètes proposées dans l’exposition. L’artiste y explore le comportement de la matière, les effets de sa décomposition, les ravages du temps jusqu’au processus inéluctable de destruction et du retour à leurs composants primaires. Un inventaire des formes orchestré de manière rituelle, où l’humain a laissé sa trace ; celle des gestes ancestraux, retravaillés et réinventés qui ont un jour accouché de ces fragments de mémoire en phase de transition capturés le temps d’une exposition, telles des sculptures qui se dressent face au temps. Totem Almine Rech Gallery Rue de l’Abbaye 20 1050 Bruxelles Jusqu’au 17 octobre 2019 www.alminerech.com Brussels Gallery Weekend 2019, Galerie Almine Rech, Bruxelles, Miquel Barceló, totem, exposition The Shape of Things in Time, (c) Miquel Barceló, (c) photo Eric Mabille – Boombartstic Art Magazine 12. Paul Rouphail @ Stems Gallery Chez Paul Rouphail, des objets de la vie quotidienne – cigarettes, bouteilles de bière, fils électriques, horloges de cuisine, montres, smartphones… composent d’étranges portraits – comme celui du Joker – ou encore des scènes imprégnées d’une touche surréalistes où émergent, dans un silence implacable, les flammes. Des objets qui hésitent entre personnification et abstraction. Une scénarisation qui semble menaçante et prémonitoire et dont à l’esthétisme invite paradoxalement à la contemplation. Paul Rouphail At Home Stems Gallery Rue de la Concorde 68 1050 Bruxelles Jusqu’au 26 octobre 2019 www.stemsgallery.com Brussels Gallery Weekend, Stems Gallery, Bruxelles, Paul Rouphail, exposition solo At Home, courtesy the artist et Stems Gallery Bruxelles 13. Franz Ackermann @ Galerie Daniel Templon Franz Ackermann redessine les perspectives et l’espace de la Galerie Templon à Bruxelles pour y poser le temps d’un solo show »Our Houses ‘ ; sa galerie de portraits – souvent imposants – et sa réflexion sur les grandes métropoles. Ici rehaussées de couleurs très vives, entre énergie et asphyxie, elles mixent constructions architecturales et pulsations organiques dans de vastes cartographies mentales et hallucinées, mix de sensations et de souvenirs. Franz Ackermann Our Houses Galerie Templon Rue Veydt 13A 1060 Bruxelles Jusqu’au 19 octobre 2019 www.templon.com Brussels Gallery Weekend 2019, Galerie Daniel Templon, Bruxelles, Franz Ackermann, vue de l’exposition, (c) Franz Ackermann, (c) photo Eric Mabille – Boombartstic Art Magazine 14. Pierre Clément @Coherent Plonger dans Altered Beast, c’est prend le risque de pénétrer l’antre d’une créature hybride mi homme mi démon, issue tout droit de l’univers subculture des gamers. L’utopie de ces espaces alternatifs issus de la contre culture des années 90, Pierre Clément en fait un de ses terrains de jeu. Des univers tiraillés entre insurrection et réformisme, toujours récupéré par la culture mainstream qui finit toujours par en exhumer les contradictions et les paradoxes. Mais en définitive, on en sait peu sur les intentions de l’artiste quant à cette installation présente chez Coherent. Tout juste un petit texte explicite qui nous met au défit : ‘…you may try to reach me at your own risk’, (…) My camp is a raw eden you’ll be locked into ». L’atmosphère est posée, d’emblée glaçante. Une pratique qui crée son effet avec une économie de moyens. Une installation conceptuelle, une fascination pour l’objet dont souvent la répétition scande le rythme. Imaginez une pièce de style white cube, une bâche bleue hermétique en recouvre le sol. Des murs gris métal. Sur le sol, une table retournée aux pieds faits de branches en bois hérissées de seringues qui pointent vers le plafond. Sur le mur du fond, une toile polygonale couleur ardoise couverte des traces et de sécrétions de peinture blanche. Sur le mur de côté, la structure métallique d’un double-lit de camp est suspendue, parcourue par une guirlande aluminium, la photo d’un cerf en son centre. Dans le dos, quatre combinaisons en plastique se retrouvent poignardées sur quatre motifs barbelés torsadés comme des séquences d’ADN. Une atmosphère clinique et inquiétante, une esthétique de l’angoisse et de l’enfermement, qui n’est pas sans rappeler celle de la série Hannibal. Pierre Clément Altered Beast Coherent Rue Keyenveld 59 1050 Bruxelles Jusqu’au 19 octobre 2019 www.coherent-brussels.com Brussels Gallery Weekend, Coherent, Pierre Clément, Altered Beast, vue de l’exposition, (c) Pierre Clément, (c) photo Eric Mabille – Boombartstic Art Magazine 15. Le Trogloxène @ Deborah Bowmann Le terme trogloxène est un terme employé en biospéologie pour désigner des animaux qui séjournent de manière occasionnelle, périodique, ou passent une partie de leur vie dans les grottes. C’est aussi le nom de l’exposition collective accueille chez Deborah Bowmann pour cette rentrée 2019. Cette grotte, mythe universel, figure ultime de l’intime, forme archétypale de l’habitat, se retrouve ici vestige d’une galerie d’art contemporain, dans une volonté de questionner notre relation primitive, première à l’art et sa place dans nos vies depuis des temps ancestraux. Et c’est réagencée sous les traits d’une caverne artificielle, que la galerie présente – entre un ciel bas de stalactites de Théo Demans et les excavations sur un dallage en terre cuite de Carolin Gieszner & Thomas Ballouhey que semblent sommeiller les œuvres organiques de Sarah Montet, d’Erwan Sene et de Kevin Bray. Le Trogloxène Deborah Bowmann Rue Jean Volders 24 1060 Bruxelles Jusqu’au 09 novembre 2019 www.deborahbowmann.com Brussels Gallery Weekend, Deborah Bowmann, exposition collective Le Trogloxène, vue de l’exposition, (c) Deborah Bowmann Auteur Eric Mabille "J’adore bouger et mon rapport à l’art est dans le mouvement, l’instinct et l’instant et ce depuis toujours. J'aime ce côté spontané, libéré de toute connaissance préalable, en vrai autodidacte. J’apprécie aussi pleinement le moment privilégié d’une preview presse, où seul dans une salle d’exposition, j’ai cette impression d’avoir toutes les œuvres pour moi. » Eric Mabille est diplômé en marketing, passionné de web, spécialisé en gestion de projets culturels et en marketing de destination et de niche. Il fréquente depuis plusieurs années l’atelier de dessin et les cours de chant lyrique à l’Académie de Saint-Gilles.